Au bout de la nuit
Cette dernière politesse je te la rends notre au revoir est trop bruyant les silences se sont vidés de leurs sourires
Cette dernière politesse je te la rends notre au revoir est trop bruyant les silences se sont vidés de leurs sourires
Un mot qui t’appartenait si bien me revient parfois retraçant l’infinitude de nos je t’aime Ancrée à ton cou comme un astéroïde déployée incandescente je m’immole revêtue de nos souvenirs épars
Un temps je me perds un silence je m’enfouis je m’égare je me terre violence Fragilité sans repos apathie de mes mots je me crie je tempête instance Désolation en mes chairs fossilisation errance je péris à outrance hurlante Qu’on étende des fleurs sur ma naissance pour ce qu’il m’en reste j’honorerai ma sentence mes…
Rousse valse tiédeur dansante d’un songe contre mon sein amour au sourire virtuose nos heures froissantes où flambent l’automne et ses douceurs pluvieuses Creuse ma blancheur tendre équateur aux mille ombres que je te reconnaisse enfin toi qui peuples mes visages Comble en moi le vertige de la terre essouffle ma joie qu’elle se berce…
Tomber comme un poids dans les bras d’une mère porter en soi une blessure à couper l’amour en deux se refaire autre part immuable libérée de la surface des choses
Comment trouver la paix quand même ton corps s’étrangle dans ces paysages de sécheresse nucléaire je ne suis plus tranquille offre-moi l’apesanteur des glaciers le craquement du silence dans sa pureté antarctique préserve-moi de cette désolation homogène de la souillure que laissent sur la peau nos mers de bitume dis-moi que la terre voudra encore…
Je me tiens debout avec toutes mes failles mes bonheurs rapiécés mais droits mes silences dépourvus mais dignes
Le rythme d’une épave sur les flots et je suis là-bas contre cette eau qui me regarde lovée glissée dans son ventre scellée dans la mémoire des gestes appelée à naître je prolonge l’apesanteur du sein retirée des angles de la surface soudain l’air contenu des anciens m’oxygène et je me laisse porter par des…
Endormie recouverte de ta nuit polaire à couper le souffle je ne suis plus qu’une main ouverte sur les âges un élan d’oubli trouée déportée de ma vie fugitive sur ta peau dépouillée ma chair écarlate je cède en un cri rugissante de certitudes anciennes ton amour s’expulse de mon corps me lacérant de son…
Je joue avec les ombres elles mangent la surface des lumières éteintes deux inconnus s’avancent me réconcilient avec les cloisons démembrées du sol où je m’enfonce j’espère le désordre dans l’exagération des corps déversée en mes envers je suis vivante parmi les morts