La coupure

Aimer sans être aimée en retour être aimée mal sans amour quelle différence le corps aigri terne à force que les mains se referment une grisaille précoce comme un été froid et bête la confiance en broussaille ayant tout donné à des mains têtues comme l’hiver fermées comme des murs où l’on se brise j’ai…

The-Long-Distance-Lovers

Jeunesse apocalypse

Nos îles une dernière fois embrasées chair vacillante sur contours rigides nos secrets sur la grève ta jeunesse apocalypse J’ai semé du soleil sur tes joues je n’en demandais pas tant

orgasm-or-crime-shiver-rayfresh

Torrent

C’est un torrent où je me brûle les sens qui m’appelle à lui sans cesse une limite trop souvent franchie arrachant à la source de l’innocence celle qui me survit

immolation-IV-by-judy_chicago

Incandescente

Un mot qui t’appartenait si bien me revient parfois retraçant l’infinitude de nos je t’aime Ancrée à ton cou comme un astéroïde déployée incandescente je m’immole revêtue de nos souvenirs épars

Drowning

Passages

Tomber comme un poids dans les bras d’une mère porter en soi une blessure à couper l’amour en deux se refaire autre part immuable libérée de la surface des choses

Leaning Into The Wind

Maintenant, l’amour

Tes veines contre ma peau d’impatience le souffle décousu d’une nuit trop courte douter savoir enfin et le cri du corbeau perché sur l’épaule de la montagne un silence fauve de fantasmes maigres et rompus tu laisses mon cœur à manger aux oiseaux

Oiseau-des-Flandres

Oiseau des Flandres

Tu me vends l’idée que les jours s’amenuisent et je te suis jusqu’à ton crépuscule en forme d’espace tes poumons plein les bras Comme un enfant des tranchées comme un enfant imprudent tu t’attaches à moi nos démarches errant dans la mémoire enfouie des chemins Tu dis que l’éternité capture les oies à mon corsage…

somalie-james-nachtway-1992

Immonde

Apprivoiser la mort assoupie contre mon cœur chavirer son visage de feu repeindre avec de grands gestes exagérés le ciment de ma douleur contre mon cœur pressé Elle me renverse à son tour imparable à l’ombre des jours s’immisçant au plus pur de mes drames soulevant l’infinie peur du vide que j’incarne Son jeu me…

Colere_noire_by_corentin_ribot

Le triomphe de la colère

Leurs poings chargés de plomb peuplés de sang éparpillés dans l’étroitesse des amours absents s’exhibent avides d’éclat, défaits cloués à la paroi des limbes qui me bardent un sourire pour toute lumière chargée à blanc je me tue pour leur survivre et la pointe du jour m’emporte plus neuve qu’aucune naissance la colère liée au…