Apprivoiser la mort
assoupie contre mon cœur
chavirer son visage de feu
repeindre avec de grands gestes exagérés
le ciment de ma douleur contre mon cœur pressé
Elle me renverse à son tour
imparable à l’ombre des jours
s’immisçant au plus pur de mes drames
soulevant l’infinie peur du vide que j’incarne
Son jeu me retient jusqu’à l’aurore
où l’étoile du matin dévore
le bleu usé de ses paupières
saigné entre nos deux corps
Et c’est ainsi que je me dresse
amarrée à cette croûte terrestre
exhibée au ciel qui me surplombe
moins sauvage en mes restes immondes
Ouch?
Si ça ne fait pas mal lorsqu’on le lit, c’est que ça n’a pas fait de bien lorsque je l’ai écrit. 😉