Tu me vends l’idée
que les jours s’amenuisent
et je te suis
jusqu’à ton crépuscule en forme d’espace
tes poumons plein les bras
Comme un enfant des tranchées
comme un enfant imprudent
tu t’attaches à moi
nos démarches errant
dans la mémoire enfouie des chemins
Tu dis que l’éternité
capture les oies à mon corsage
que l’amour est une chambre close
au goût de sel pour nous tromper
tu t’accroches à moi pourtant
aveuglant comme un enfant
téméraire devant l’aurore
qui tue chacune de tes petites morts
L’attachement est une belle chose, je trouve…
peut-être que ça indique qu’on trouve chez l’autre, une part de soi,
qui devient indispensable.
On devient enfant, effectivement, dans les chemins enfouis,
comme s’il s’agissait d’y renaître ( en petites vies) – inversement.
Tout à fait. Plus beau encore est le fait de vivre son attachement, car cela demande une confiance inouïe en soi et en l’autre. Une capacité d’abandon entière. Chose rare et combien précieuse.