Mille courbes dans l’espace
ont le goût salé de mon enfance
le zeste des pluies les ramène
en porte-bonheurs sur ma peau
je suis indigène
octobre remue en moi
la terre fugace des premiers pas
ce refuge muré d’opales
où tes mains attendent
de me voir naître
sous l’écorchure des lilas
imprégnés dans ma vie
en un lieu de tous les instants