Ce matin, je me suis un peu réveillée au bord du désastre, encouragée par ma capacité parfois bien grande à m’apitoyer sur mon sort. Je me sentais prise dans un cul-de-sac (pour ceux qui ne suivent pas mon blogue assidûment, référez-vous à l’article Pour faire une histoire courte, publié le weekend dernier). Bref, ce n’était pas la grande forme. Jusqu’à ce que la vie me dise franchement que c’est assez, la complainte du phoque en Alaska.
Jusqu’à ce que je fasse la rencontre virtuelle de Marie-Sol. Connaissez-vous son histoire? Je pourrais vous la raconter en faisant usage des adjectifs les plus élogieux, mais voilà. Rien n’est aussi puissant que cette vidéo.
La vidéo de Marie-Sol, je l’ai découverte sur le site Web de Marie-Julie, « joggeuse du dimanche » inspirée au possible par la rage de vivre et la ténacité de Marie-Sol, qu’elle décrit comme « une femme d’exception (…) qui me touche par son courage, sa détermination et sa résilience ». Marie-Julie a donc pris la généreuse initiative de courir le demi-marathon de Montréal le 22 septembre prochain, et d’amasser des sous par la même occasion pour faciliter la vie au quotidien de Marie-Sol grâce à l’achat d’une prothèse bionique I-Limb, main myoélectrique aux 5 doigts articulés.
Je ne suis pas fan du Téléthon Opération Enfant Soleil. Je ne crois pas qu’il faille adhérer à une cause à tout prix. Et je déteste l’idée de « se consoler avec pire que soi ». Toutefois, je crois en la gratitude.
L’histoire de Marie-Sol m’a ébranlée. Émue. Chamboulée. Elle m’a mise à l’envers, pour mieux me remettre à l’endroit. J’avais besoin qu’on me rappelle que d’accepter son sort avec le sourire est la seule avenue possible.
Tu restes droite dans la tourmente, Marie-Sol, et l’exemple de ton intouchable dignité m’a rendue meilleure. Merci.
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Marie-Sol St-Onge et son conjoint, Alin Robert, racontent leur histoire touchante dans le livre Quand L’Éverest nous tombe sur la tête, disponible aux éditions Performance.