Le mot se fracassa contre mon crâne
trouva chemin dans l’oreille
et se réfugia près du cœur
pour le serrer comme un mauvais souvenir
peur
peur de regarder la mort
qu’elle m’aspire
qu’elle m’entoure
qu’elle me fige
peur
peur de ta mort
qu’elle m’enlève à toi
et m’asphyxie
Mon existence chargée sur mon dos
je ne respire qu’à la sortie
une entaille à ma vie
mes douze ans
dénoués
infinis