Dans mon ancienne vie, je croyais vraiment que de se raser la tête au profit de la recherche contre les cancers pédiatriques, donner 100 $ à la Fondation canadienne du cancer du sein, participer à la Course Terry Fox, bref que d’être généreuse envers la cause du cancer aiderait à faire progresser la science, apaiserait et encouragerait les familles endeuillées ou en plein combat contre la maladie. Je n’avais pas tout faux. Les élans de générosité sont porteurs d’espoir. Mais en ce qui concerne la recherche d’un remède, je faisais confiance à la croyance populaire, qui ne voit pas souvent très clair…  et à l’école de la vie, j’ai appris qu’on nous prend vraiment pour des cons.

Connaissez-vous L’industrie du ruban rose, ce documentaire percutant de Léa Pool dévoilant les dessous cachés des mille et unes campagnes de marketing servant prétendument à amasser des fonds pour la cause du cancer du sein? Tous ces millions de dollars amassés, où vont-ils exactement? En avez-vous la moindre idée?

Je vais laisser le soin à notre ami Chris Wark de répondre à cette question.

Dans son livre A World Without Cancer, la docteure Margaret Cuomo ajoute à tous ces constats peu reluisants :

More than 40 years after the war on cancer was declared, we have spent billions fighting the good fight. The National Cancer Institute has spent some $90 billion on research and treatment during that time. Some 260 nonprofit organizations in the United States have dedicated themselves to cancer — more than the number established for heart disease, AIDS, Alzheimer’s disease, and stroke combined. Together, these 260 organizations have budgets that top $2.2 billion.

Bref, le cancer, c’est une sapré belle façon de s’enrichir, vous ne trouvez pas?

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Je vous explique ce qui m’a donné la puce à l’oreille : après avoir organisé une première levée de fonds en 2009, puis une seconde en 2010, amassant la somme rondelette de 12 000 $, je suis devenue bénévole pour l’organisme (que je ne nommerai pas). Ce qui m’a toutefois fait comprendre ce que la plupart des gens ignorent, est mon expérience en tant qu’EMPLOYÉE de cet OSBL, expérience qui fut de courte durée tant j’étais dégoûtée de voir où allaient les sous amassés. Vous trouvez normal qu’un organisme sans but lucratif (!!!) se paie de suberbes bureaux à Montréal, qu’on offre aux employés des salaires concurrentiels et tous les avantages sociaux (même un régime de retraite!), que le fondateur se paie des jeans à 400 $ et qu’il se promène en voiture de luxe? Et tout cela, avec votre argent, le nôtre, celui qui doit être versé aux familles et à la recherche contre le cancer!

Bref, le cancer, c’est une sapré belle façon de s’enrichir, vous ne trouvez pas?

Alors si un élan de générosité vous prend, soyez d’abord honnêtes envers vous-mêmes et demandez-vous si vous souhaitez réellement aider la cause, ou simplement vous nettoyer la conscience. Car disons-le bien haut, tous ces organismes sont de fort jolis nettoyeurs de conscience! Vous vous sentez l’énergie de vous attaquer au véritable problème? Commencez donc par exiger des compagnies qui produisent vos shampoings, savons et produits de beauté, qu’ils retirent les parabens, phtalates et autres agents cancérigènes! Les Français l’ont exigé de L’Oréal, et l’entreprise vend maintenant des shampoings et revitalisants propres de parabens et phtalates pour l’Europe… et encore bien remplis de toutes ces merdes pour l’Amérique du Nord. À ce jeu de David contre Goliath, nous avons encore une chance : celle d’unir nos voix et de dire NON! ENOUGH!

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Il vous est possible de visionner L’industrie du ruban rose sur le site Web de l’ONF en cliquant ici. Le documentaire est également disponible dans sa version originale anglophone.

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