Terry Fox. Un simple nom qui évoque émotions, souvenirs et gratitude.
Le jeune athlète a eu un impact sans fin sur la population canadienne et au-delà, tant sa détermination farouche nous a émus et soulevés. C’est le 12 avril 1980 que débutait son Marathon of Hope, qui devait prendre fin tristement 143 jours et 5 373 kilomètres plus tard, le 1er septembre 1980, au nord-est de Thunder Bay en Ontario.
36 ans après le début de son périple, la fascination demeure entière et partout autour du globe, la Course Terry Fox rassemble chaque année des milliers de personnes désireuses de poursuivre son combat inachevé.
Les tireurs de ficelle
Cela fait maintenant quelques années que j’ai commencé à m’intéresser au phénomène Terry Fox. J’ai lu et visionné tout ce que j’ai pu trouver à son sujet. J’ai assisté à une conférence donnée par son grand frère, Fred Fox, organisé des levées de fonds et donné beaucoup de mon temps à la cause. Pour réaliser en cours de route que j’étais naïve de penser contribuer à un monde meilleur. Et que Terry s’est bien fait duper, lui aussi.
Plus le Marathon of Hope prenait de l’ampleur, plus Terry devenait la tête d’affiche des causes perdues et des levées de fonds miraculeuses où l’on se lance tête baissée, sans se soucier d’où ira l’argent amassé, ni à quelles fins il servira. Il nourrit encore malgré lui la naïveté des gens qui préfèrent croire en la bonté foncière de l’être humain, alors que partout où il y a de gros sous, les escrocs rôdent. Il fait le bonheur des industries pharmaceutiques et de tout un système mis en place pour berner la population sur les véritables intentions de la supposée « recherche sur le cancer ». (Au sujet d’une possible cure contre le cancer, il y a tellement d’écrits, d’hypothèses et de fabulations que je ne m’avancerai guère sur ce chemin controversé. Je maintiens toutefois qu’on ne nous dit pas tout, puisque le cancer est une industrie hautement lucrative, pour ne pas dire une dictature financière qui génère à elle seule plusieurs centaines de milliards de dollars par année. Si vous en doutez, je vous invite à lire Le ruban de la honte, un de mes précédents billets traitant de la folie aveugle du ruban rose.)
Mais voilà. Même s’il est évident que le jeune homme a servi de pantin à l’industrie médicale et pharmaceutique, la simple évocation du nom de Terry Fox nous donne encore envie, 36 ans plus tard, de mettre la main dans notre poche pour en tirer quelques dollars. Où va cet argent? Qu’importe, puisque nous avons une confiance absolue en Terry Fox et que l’inspiration qu’il a insufflée a une valeur inestimable! Grâce à lui, le cancer a enfin un visage digne et noble, générateur d’espoir plutôt que de peur. Nous l’avons pris en affection et il est devenu notre frère à tous et toutes. Oui, le capital de sympathie dont le « héros canadien » bénéficie est extraordinairement puissant. Et les tireurs de ficelle en ont pleinement conscience.
Les faits
À ce jour, la Fondation Terry Fox a amassé plus de 700 millions de dollars destinés à la recherche contre le cancer et 36 années n’auront pas suffi à nous approcher d’une quelconque cure.
Toutes les grandes banques canadiennes sont associées à l’industrie pharmaceutique via de nombreuses causes finançant la supercherie de la recherche contre le cancer. (Ça ne vous allume pas une lumière?)
- BMO : Run4Hope (Marathon de Vancouver) – Société canadienne du cancer et plusieurs autres organismes sans but lucratif
- CIBC : Run for the cure – Société canadienne du cancer du sein
- Desjardins : Relay for life – Société canadienne du cancer
- RBC : Run for the kids – Children’s cancer fund
- Banque Scotia : Défi caritatif Banque Scotia 21K et 5K – Lymphome Canada
Aux États-Unis seulement, plus de 260 organismes sans but lucratif se dédient à la cause du cancer et engendrent à eux seuls des retombées de plusieurs millions de dollars.
Conclusion
Terry Fox n’aura toutefois pas eu qu’un effet aveuglant sur les gens. Il est parvenu à lui seul à briser le tabou et les préjugés associés aux personnes handicapées. Il a fait avancer d’un grand pas les mentalités et je reconnais que cet apport à la société est noble, tout à fait héroïque et inspirant. Sa jambe artificielle, il l’a exposée au vu de tous pour nous permettre d’apprivoiser le monstre et pour faire valoir un point important : un handicap physique ne fait pas de nous des moitiés d’êtres humains et nous pouvons encore accomplir de grandes choses.
Mais son désir brûlant de sensibiliser la population à l’importance de la recherche contre le cancer fut un vain combat. Les tireurs de ficelle de ce monde ont grassement profité de son Marathon of Hope pour apposer un visage sympathique à l’une des pires escroqueries du siècle.
Cessons donc, une fois pour toute, d’entretenir une industrie milliardaire à coups de millions supplémentaires avec l’argent du peuple. Et laissons le héros reposer en paix.
J’aime, j’aime, j’aime! Oui pour les pharmacos.. Ce qui est consternant, c’est aussi le renvoi des industriels entre eux; par exemple, le lobby des télécoms et la folie du sans-fil, de l’«intelligent» (yeah, right), alors que plusieurs études indépendantes et de courageux détracteurs démontrent le rôle des ondes à hautes-fréquences dans l’apparitions de plusieurs cancers. Et alors? Les pharmacos/les nucléaires et leurs sbires ont le sourire dans’ face! Follow the money.
Tout est interrelié, puique le but est d’accroître les dépenses de santé partout sur la planète pour faire fructifier l’économie. Cure contre le cancer mes fesses, oui! Il sont prêts à tuer pour ne surtout pas ébruiter les manières douces de curer les maladies. Et les bonnes petites gens continuent de s’investir dans des levées de fonds et de courir, grimper, skier pour la « cause »… Je l’ai fait, j’y ai cru moi aussi! Et bordel, je n’accepte pas qu’on nous mente en pleine gueule et qu’on nous traite en bétail d’abattoir. Bienvenue au Truman Show, chers amis!