Marcher
un désert devant l’autre
épuiser la quête
que l’écho se taise
enfin
que les représentations brisées de nos manques
retentissent
en un orage terrible et soudain
se refermant au creux de la montagne sourde
désarticulons la grimace civile
redonnons-lui un visage humain
aussi sauvage que possible
Magnifique. Terrain reconnu.
Hey merci! 🙂 N’est-ce pas un terrain connu pour tous ceux qui ont l’oeil ouvert? Il me semble que nous crevons tous à petit feu d’un manque d’humanité. Tout le monde fait le même rêve porno de se tenir la main, qu’il chantait, l’autre. Ben y avait pas tort.
D’accord. Dans un monde mené comme un troupeau de moutons par des financiers aux pratiques douteuses ou carrément occultes (…), le fait que le matérialisme agisse comme une rempart au vide moral est non seulement triste, mais vraiment ironique.
Ce même rapport aux objets et aux technologies de pointe « dématérialise » l’humain facilement (certains y verront le début du transhumanisme, hein….), lui vole sa sueur, ses phéromones, ses neurones, ses intuitions, presque.. Son rapport à la réalité « réelle », quoi.
Se rencontrer par l’incongruïté de la vie, s’écorcher aux textures de la planche sous nos pas.