L’étoile la plus fade

Aernout-Overbeeke-09

Photo : Aernout Overbeeke

En mes douceurs insoupçonnées
ma saison morte entrouverte
j’accueille des passants, des nomades
doux parfumeurs désenchantés
je ne suis entre tous qu’une escale
une vieille gare abandonnée

Je suis l’étoile la plus fade
celle qui survit
les doigts sans bagues
le vague à l’âme, l’amour vague
je cueille la nuit des bouts d’été
le coeur furie, le coeur salé

Je suis l’étoile la plus fade
la vie me porte pour me brûler
pour me vieillir seule sans aubade
et sans amant pour me rester

Je suis l’étoile la plus fade
mes nuits sont longues
mes nuits sont froides
je creuse l’hiver de mes aimés
mon jour est pâle d’éternité

6 réflexions sur “L’étoile la plus fade

  1. Comme je l’ai déjà ressenti fort
    ce qui émane de ce texte,
    comme je m’y reconnais !
    Il semble que c’est mon fantôme qui parle.
    J’ai cru que je n’y survivrai pas.
    D’une certaine manière, une partie de moi n’y a pas survécu.
    Mais voilà, je suis là, quelle surprise, et merci d’avoir écrit comme ça.

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